Taupe
Longueur : de 15 à 20cm
Poids : de 100 à 140g
Longévité : environ 5 ans
La Taupe est un petit mammifère fouisseur insectivores. Elle est considérée, largement à tort, comme un ravageur de cultures.
Elle possède un corps cylindrique couvert d'un poil sombre, et un museau pointu qui sert d'organe tactile. La tête porte des yeux minuscules et des oreilles sans pavillon. Ses larges pattes antérieures à 6 doigts recouverts de corne sont adaptées au fouissement. Le 6ème doigt est un faux pouce provenant du développement d'un os du poignet et sert de lame.
La taupe vit seule, dans des galeries souterraines qu'elle creuse et où elle trouve sa nourriture constituée d'animaux divers du sous-sol : lombrics (80 % de son régime alimentaire), cochenilles (5 % en hiver), larves et insectes (ver blanc...), limaces, etc.
Elle voit mais est incapable de discerner les mouvements, ce qui la rend très vulnérable en surface mais pas en sous-sol. Elle entend parfaitement. Elle est dotée d'un odorat très puissant. Son sens tactile est très développé par les poils tactiles présents sur le museau, les pattes antérieures et la queue, ainsi que par l'extrémité du museau.
La taupe vit dans un réseau de galeries complexe, qui comprend des galeries profondes (à 15-25 cm de la surface) plus permanentes, et un réseau de galeries temporaires, superficielles (dans les premiers centimètres du sol) qui sont les galeries de chasse. Les taupinières correspondent à des points d'évacuation de la terre (contrairement au campagnol terrestre qui débouche en biais celui de la taupe est bien vertical).
La taupe possède dans ses globules rouges un type particulier d'hémoglobine, capable de transporter des quantités de dioxyde de carbone bien plus importantes que chez la plupart des animaux, ce qui lui permet non seulement de supporter un milieu confiné pauvre en oxygène et riche en CO2, mais également de respirer à nouveau l'air qu'elle a elle-même expiré, lui conférant une grande autonomie respiratoire (avec en plus des poumons très importants proportionnellement aux autres mammifères) lors de ses séjours souterrains.
Le travail des taupes contribue à la qualité du sol : les galeries drainent le terrain, tandis que les taupinières permettent de le fertiliser en faisant remonter à la surface la terre des couches plus profondes. En outre, c'est l'un des rares prédateurs de certains vers et larves nuisibles pour le jardin (vers blancs de hanneton, vers taupins, courtilière, limaces, etc.).
La plupart des tentatives de destruction (piégeage, gazage, déterrage, appâts) perturbent les habitudes de l'animal. Loin de s'enfuir, il se met à creuser de nouvelles galeries pour contourner celles qui ont changé. Ainsi, plus le jardinier lutte contre la taupe, plus les monticules se multiplient.
En outre, si la présence d'une taupe peut susciter une gêne, c'est avec sa disparition que les véritables problèmes commencent. En effet, la présence de la taupe occupe le terrain ; sa disparition laisse un réseau de galeries inoccupé et bien structuré qui attire rapidement d'autres animaux plus problématiques pour les cultures (rongeurs notamment).
Enfin, une fois que la taupe a fini son réseau de galeries, elle devient plus discrète et les taupinières sont plus occasionnelles (à l'entrée de l'hiver à cause du froid notamment).
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Arrivée au jardin
Jeudi 8 Octobre 2015